En date du 28 décembre 2024, le chapitre burundais de l’Internet Society a organisé à Bujumbura un atelier de formation et de sensibilisation pour célébrer de la Journée Mondiale du Chiffrement, édition 2024. Cet événement a réuni les membres et non-membres du chapitre burundais de l’Internet Society (ISOC Burundi). Soulignons la participation distinguée du Vice-Ministre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), accompagné du nouveau Chairman du Fonds des Services Universels au Burundi.
L’atelier a débuté à 9h30 par un mot de bienvenue prononcé par le Président de l’ISOC Burundi, M. Francis Olivier Cubahiro. La journée a été rythmée par des présentations enrichissantes et des discussions approfondies autour du thème central : « Protéger la Vie Privée, la Sécurité et les Libertés grâce à des Normes de Chiffrement Robustes ».
Principaux axes de discussion
Les différents experts intervenus lors de cet événement ont abordé une variété de thèmes cruciaux, notamment :
- Renforcement de la coopération internationale pour établir des normes de chiffrement plus solides.
- Protection du droit à la vie privée dans le cyberespace et rôle du chiffrement dans la préservation des droits numériques.
- Sécurité à l’ère de l’intelligence artificielle, mettant en lumière les risques liés aux architectures et plateformes chiffrées, ainsi que les défis d’accès au texte clair.
- Mobilisation des parties prenantes pour résister aux tentatives d’affaiblissement du chiffrement.
- Stratégies pour l’intégration de normes de chiffrement robustes dans les politiques et les innovations technologiques.
PROGRAMME DE LA JOURNEE
La journée du 28 décembre 2024 a été structurée autour de présentations thématiques mettant en avant la contribution du chiffrement au développement des industries numériques.
Cet événement a permis d’échanger des perspectives et d’élaborer des recommandations visant à renforcer la protection de la vie privée et la sécurité des utilisateurs à travers des normes de chiffrement robustes, essentielles à la confiance numérique et à la liberté en ligne.
DEROULEMENT DES ACTIVITES
L’atelier a été structuré autour de plusieurs sessions thématiques abordant les enjeux du chiffrement dans la protection des données et de la sécurité numérique :
- Session 1 : Vie Privée et Droits Numériques
- Discussion sur le droit à la vie privée dans le cyberespace.
- Exploration du rôle du chiffrement dans la protection des droits numériques.
- Intervenant : Me. Germain Ntawuyamara.
- Session 2 : Cybersécurité et Chiffrement
- Analyse des indicateurs clés de performance (KPI) en cybersécurité.
- Le rôle crucial du chiffrement dans la sécurisation des communications numériques.
- Intervenante : Mme Nadine Nibigira, PhD.
- Session 3 : Politiques Gouvernementales et Législation
- Analyse des implications des efforts gouvernementaux visant à réguler le chiffrement.
- Impact potentiel sur les utilisateurs et les entreprises technologiques.
- Intervenant : Me.- Germain Ntawuyamara.
- Session 4 : Innovations et Technologies en Matière de Chiffrement
- Discussion sur les risques de sécurité liés aux architectures et aux plateformes.
- Exploration des défis d’accès au texte clair dans les environnements chiffrés.
- Intervenante : Mme Nadine Nibigira, PhD.
- Table Ronde : Collaboration Globale pour des Normes de Chiffrement plus Solides
- Unir les parties prenantes pour résister aux efforts visant à affaiblir le chiffrement.
- Stratégies pour renforcer les normes de chiffrement dans les politiques et les innovations.
- Modérée par M. Francis Olivier Cubahiro, Chair ISOC Burundi.
Cet événement a permis d’échanger des perspectives et d’élaborer des recommandations visant à renforcer la protection de la vie privée et la sécurité des utilisateurs à travers des normes de chiffrement robustes, essentielles à la confiance numérique et à la liberté en ligne.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
À la lumière des discussions, plusieurs recommandations ont été formulées pour renforcer la sécurité numérique et promouvoir le cryptage au Burundi : L’atelier de la Journée Mondiale du Chiffrement 2024 a permis d’aborder en profondeur les enjeux liés à la protection de la vie privée, la cybersécurité et les défis posés par l’intelligence artificielle en matière de chiffrement. Les échanges entre experts, décideurs et acteurs du numérique ont abouti aux conclusions suivantes :
- Importance du chiffrement dans la protection des droits numériques
Le chiffrement constitue un élément fondamental pour garantir la confidentialité des communications et protéger les données personnelles des utilisateurs contre les cybermenaces et la surveillance non autorisée. - Menaces et défis liés au chiffrement à l’ère de l’intelligence artificielle
L’évolution rapide des technologies d’intelligence artificielle présente de nouveaux défis en matière de chiffrement, notamment les risques d’accès illicite aux données chiffrées et la complexité croissante des architectures sécurisées. - Nécessité de renforcer les cadres juridiques et politiques
Les discussions ont mis en évidence l’importance de mettre en place des réglementations adaptées pour protéger le chiffrement contre les tentatives de limitation ou d’affaiblissement, tout en garantissant un équilibre avec les exigences de sécurité nationale et de lutte contre la cybercriminalité. - Mobilisation des parties prenantes pour défendre un chiffrement robuste
Il est essentiel d’encourager une collaboration accrue entre les structures gouvernementales, les entreprises technologiques, la société civile et les institutions internationales pour promouvoir des normes de chiffrement solides et garantir un cyberespace sécurisé et respectueux des libertés individuelles. - Intégration du chiffrement dans les stratégies d’innovation numérique
Les experts ont souligné que les politiques de développement technologique doivent systématiquement inclure des exigences en matière de chiffrement afin d’assurer la sécurité des infrastructures numériques et la confiance des utilisateurs.
Les participants à cet atelier ont émis les recommandations suivantes :
- Adopter et promouvoir des normes internationales de chiffrement
- Encourager le gouvernement et les institutions privées à se conformer aux meilleures pratiques internationales en matière de chiffrement.
- Renforcer la coopération avec les organismes de normalisation et les institutions internationales (ITU, ISOC, ICANN, etc.).
- Renforcer les capacités nationales en cybersécurité et chiffrement
- Mettre en place des programmes de formation pour les professionnels du numérique et les décideurs politiques sur les enjeux du chiffrement.
- Soutenir la recherche et l’innovation en matière de solutions de chiffrement adaptées aux besoins locaux.
- Protéger le droit au chiffrement dans le cadre juridique national
- Élaborer des politiques garantissant que les utilisateurs et les entreprises puissent utiliser des outils de chiffrement sans restrictions abusives.
- Intégrer le chiffrement dans la stratégie nationale de cybersécurité afin de renforcer la protection des infrastructures critiques.
- Encourager une sensibilisation et une mobilisation accrue des acteurs clés
- Organiser des campagnes de sensibilisation pour informer les décideurs et les citoyens sur l’importance du chiffrement et leurs droits en matière de protection des données.
- Renforcer les collaborations entre les entreprises technologiques, la société civile et le gouvernement pour défendre un chiffrement fort et accessible.
- Développer des solutions technologiques locales intégrant des standards de chiffrement avancés
- Encourager l’émergence de startups et d’initiatives locales qui intègrent des technologies de chiffrement dans leurs produits et services numériques.
- Faciliter l’accès aux financements pour soutenir des projets innovants en matière de cybersécurité et protection des données.
L’atelier a permis de consolider les engagements des différentes parties prenantes pour défendre et promouvoir un chiffrement robuste, essentiel à la confiance numérique et au respect des droits fondamentaux. Ces recommandations serviront de base pour des actions concrètes en faveur de la sécurité et de la protection des utilisateurs dans l’environnement numérique au Burundi et au-delà.